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cabinet d'hypnothérapie
Les termes hypnose ou transe ne désignent pas un état en particulier.
Ces termes ont été inventés dans le but de nommer des comportements qualifiés d’
« étranges » par lesquels une personne n’est plus ou partiellement plus en mesure de répondre aux stimulis de l’environnement dans lequel elle se trouve selon un code social partagé dans une communauté précise. Le comportement semble alors être induit par un phénomène invisible que certains appelleront esprit/divin et d’autres inconscient.
Ainsi, la distinction entre une transe chamanique une transe hypnotique où un état de possession est à rechercher dans la culture de l’observateur.
A titre d’exemple, être sous hypnose chez un hypnothéreute semble parfaitement normal à Genève en 2017. En revanche, à l’époque de Calvin, la pratique de la sorcellerie conduisait directement au bûcher. Question de point de vue !
Etre pris d’un fou rire incontrôlable pourra être considéré comme un manque de respect lors de votre évaluation annuelle, le signe d’une pathologie mentale lors d’un service funèbre ou, l’indicateur d’une soirée particulièrement réussie. Et pourquoi pas, l’expression de la prise de possession de votre corps par un clown ?
Des origines à nos jours
Le terme hypnose vient du Grec « hypnosis » qui signifie sommeil. Les grecs n’ont pas inventé l’hypnose. Elle provient de traditions millénaires dont nous pouvons trouver des traces écrites déjà en -2000 (ex :Mésopotamie, Egypte) avant notre ère.
Les Grecs ont vu dans la transe une forme de sommeil. Pour guérir, les malades se rendaient à Epidaure au temple d'Asclepios, dieu de la Médecine et d’Hypocrate. Après quelques ablutions purificatoires, les malades s’endormaient dans une grotte pour une période dite « d’incubation ». Et c’est dans leur sommeil, par le rêve, qu’Asclepios pouvait se manifester.
Il n’y a encore pas si longtemps, hypnose rimait avec spectacle et magie. Aller consulter un thérapeute pratiquant l’hypnose était classé dans le registre des « cas désespérés » pour lesquels la médecine avait échoué.
Si l’hypnose connaît un regain d’intérêt c’est principalement grâce aux avancées scientifiques - imagerie cérébrale - neuro-sciences - sciences cognitives.
A partir du moment où les sciences ont démontré les bienfaits de l’hypnose, la communauté médicale s’y est intéressée.
Ceci dit, les résultats obtenus grâce à l’hypnose continuent d’impressionner.
Définition
Dans la foulée de ce que nous avons dit en début de cette page, il n’existe aucune définition universellement reconnue. Vous pouvez chercher dans les ouvrages spécialisés ou demander à des praticiens, chacun vous donnera une définition en fonction de l’école dont il est issu ou de sa propre compréhension. D’ailleurs, le plus souvent on vous donnera des exemples pour illustrer l’état hypnotique.
C’est Christophe Pank (élève de Klein), un géant de l’hypnothérapie qui m’amena enfin une proposition dont la pertinence me permis d’élargir mes connaissances et d’enrichir ma pratique.
« L’hypnose est une discipline qui utilise la transe comme outil pour obtenir une meilleure communication entre le conscient et le subconscient (Transe équilibrée) et qui permet une hyper suggestibilité du partenaire. Pour y parvenir, il faut contourner le facteur critique. »
Le Conscient étant, de façon simplifiée, l’ensemble des notions critiques et analytiques, la mémoire à court terme.
Le Subconscient étant plutôt l’ensemble des souvenirs, des émotions et des modèles automatiques permettant entre autres, de « faciliter » le quotidien.
Le Facteur Critique fait office de séparation entre le conscient et le subconscient. Il agit comme un sas, sorte d’espace de contrôle et de gestion de l’information. Il va renvoyer toutes les suggestions de l'hypnothérapeute dans le conscient pour que celui-ci organise une autre réflexion, une autre analyse et un nouveau raisonnement.
Ainsi, la spécificité d’une transe hypnotique thérapeutique réside dans le fait d’accepter qu’un autre que soi oriente la séance dans un objectif de guérison, de mieux être.